Metteuse en scène en espace public et artiste lumière
Artiste noctambule, Juliette Maricourt s’attache tout particulièrement à explorer et donner à sentir les espaces publics nocturnes des territoires qu’elle rencontre, à travers ses créations artistiques.
Son parcours commence par une formation de cinq ans à l’École Supérieure d’Art et Design de Saint-Étienne, où elle découvre le métier de conceptrice lumière, qu’elle part ensuite expérimenter à Copenhague puis à Bruxelles. En 2018, elle présente Habiter la nuit, une série d’installations lumineuses activées par des performances en espace public nocturne, un projet qu’elle expose à la Biennale Internationale de Design de Saint-Étienne en 2019.
En tant que conceptrice lumière, Juliette travaille plusieurs années au sein de l’agence Concepto, basée en région parisienne. Ces expériences lui permettent de rencontrer une pluralité de territoires nocturnes, essentiellement en espaces naturels, et d’y créer des parcours lumineux donnant à lire des histoires singulières.
Son travail de la lumière induit également de sculpter les ombres. Juliette développe ainsi une recherche artistique autour de l’obscurité, créant des installations in situ qui se proposent comme des clés de rencontre avec la nuit sur les différents sites où elle intervient.
Formée à la FAI-AR, elle explore avec la Compagnie des Nuits d’Ici, les liens sensibles entre les habitant·es et leur territoire plongé dans l’obscurité. En 2025, elle entame une première résidence d’un mois à Malemort-du-Comtat, sur le territoire du Ventoux, en partenariat avec La Garance et l’association Étincelles et dans le cadre du plan ruralité de la DRAC. Elle y collecte des récits d’habitant·es autour de la nuit et expérimente des marches nocturnes.
La Garance accompagne Juliette Maricourt pour un nouveau cycle de résidence, cette fois dans les nuits du Luberon, accueillie dans une commune partenaire Nomade(s). Un espace de recherche en territoire qui lui permettra d’écrire la trame structurante d'une marche nocturne, de la dessiner dans le paysage et de l’expérimenter avec les habitant·e·s. Une étape de travail entre récit, corps et territoire pour la création de son projet Vertiges.