Il est question d’ultime vertige, d’ivresse dans la sobriété et de jubilation dans la retenue.
Propulsion, envol et atterrissage… La figure de l’homme-canon a marqué les arts du cirque et notre imaginaire. Rémi Luchez reprend cette image à son compte en s’en moquant complètement. Le corps est ici statique, en danger mais à quelques centimètres du sol. Dans une économie de gestes et de décors, l’acrobate joue avec nos nerfs, perché sur une brique, toujours au bord de la chute. A ses côtés, la musicienne Lola Calvet recompose un parquet flottant, joue des percussions sur un matelas en mousse… Elle offre une respiration à travers ses chansons allant de la ballade irlandaise à un tube de Britney Spears. Un cirque minimaliste qui sert l’idée la plus juste et nous guide jusqu’à l’émotion la plus essentielle. L’homme-canon poursuit sa route, dans un nouveau style.