« Macaroni »… Bien entendu, tout le monde connaît le sens premier de ce mot italien : une pâte alimentaire à base de semoule de blé dur. Mais il porte aussi en lui une autre signification : une interpellation blessante pour désigner les immigrés italiens. Cette création - en provenance de Belgique où le spectacle vivant regorge toujours d’inventivité - est née à la suite d’un témoignage poignant. Vincent Zabus, auteur de bandes dessinées pour enfants, a eu le fort désir de raconter les mémoires d’un ancien mineur, immigré italien, et des difficultés éprouvées durant sa vie. Les marionnettes sont alors apparues dans un décor de linge étendu dans la rue, nous transportant au cœur même de l’Italie.
Un jeune garçon de 10 ans est contraint de passer quelques jours de vacances chez son grand-père, appelé tendrement « le vieux chiant ». Il apparaît très vite qu’entre ces deux êtres ne règnent que mauvaise humeur et incompréhension. L’enfant vivra-t-il l’horreur tant redoutée ou découvrira-t-il qui se cache derrière le masque d’aigreur du grand-père ? La rencontre aura-t-elle enfin lieu ? Sera-t-elle explosive ? Peut-être
surprenante ? Tendre parfois ? En convoquant des sujets aussi sensibles que la mémoire, l’immigration, les secrets de famille, les relations entre générations, ce spectacle pose de vraies questions. L’un des rôles essentiels du spectacle vivant n’est-il pas de bousculer et de questionner ? Ne doit-il pas aider à grandir ? Et grandir, n’est-ce pas creuser en soi, acquérir une capacité de lecture de soi-même et du monde ?