« Clara Luciani », voilà une personne bien nommée. « Petite lumière » c’est ce que signifie son nom en corse, comme une « servante » qui veille, inflexible et immobile, et nous éclaire lorsque nous sommes plongés dans le noir. Son prénom, lui, se traduit par « illustre », ce qu’elle devient au fil des jours grâce à son talent, son écriture singulière et sa voix grave. Des chansons, sèches et moelleuses, impressionnantes et humbles, pudiques et assurées, solitaires et généreuses… et leurs charme fou ? Entremêler les contrastes et les unir à merveille. En elle, des traces de Nico, chanteuse des années 70, qui provoque une émouvante révolution dans son adolescence. Ses autres influences ? PJ Harvey, Sonic Youth, Blondie et… Patti Smith que l’on aperçoit parfois à travers un rock rugueux et hargneux et Barbara dans sa gestuelle et sa poésie.
En tout début de chemin, dès l’âge de 19 ans, elle intègre le groupe « La Femme », collabore ensuite avec Nouvelle Vague, Raphaël, Benjamin Biolay dont elle assure certaines premières parties. Aujourd’hui, la jeune provençale propose son premier album solo Sainte-Victoire, du nom de cette montagne majestueuse qui surplombe le pays aixois. Voilà l’album d’une femme vers le cœur des hommes. Une femme qui se reconstruit après une rupture. Une femme qui prend les armes pour défendre sa condition. Une femme qui revendique le droit d’être libre, tout en dévoilant intimités et sentiments. Une femme qui affirme les envies, les interrogations des femmes d’aujourd’hui. Une femme qui dérange pour dire ce qu’elle a dans le cœur…
Première partie : Chenapan
Pop déroutante teintée d’electro futuriste et de guitares saturées.