Cette pièce est librement inspirée par la vie et la mort d’Olympe de Gouges. Héroïne révolutionnaire. Femme de Lettres. Femme politique. Elle est l’une des premières féministes françaises, auteure de La déclaration des droits de la femme et de la citoyenne : si la femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la tribune.
J’ai rêvé la Révolution construit une fiction, mettant en présence des protagonistes, traversés de questions, d’émotions humaines. Peu à peu, apparaît le sentiment que cette action d’autrefois née en France peut se dérouler aujourd’hui. Catherine Anne joue de cette tension, de cette ambivalence, de l’épure d’une pièce intimiste pour évoquer la figure et les derniers jours d’une femme, guillotinée en novembre 1793 pour ses idées et ses écrits. Comment une personne qui a vécu librement, avec audace, résiste à l’emprisonnement ? Après avoir tellement revendiqué la liberté pour elle, pour tous, pour toutes, elle finit ses jours dans une cellule. Mais cette femme désire être confrontée au Tribunal Révolutionnaire, persuadée que la justice ne peut la condamner, convaincue de son innocence et de ses idéaux inspirés des Lumières. Cette écriture tendue entre Histoire et violence, trouble de notre actualité, est porteuse d’une intelligence du monde et de l’humanité. Elle permet d’aborder subtilement les grands débats sociaux, politiques de notre présent.